Lecture: 5min – Le 21 octobre 2024
Elle n’est autre que le poumon de votre entreprise ! Celle qui permet de régler vos fournisseurs, de rémunérer vos salariés, de financer votre croissance et de faire face aux imprévus. Dans le milieu de la finance, la trésorerie est un élément incontournable à surveiller de (très) près pour garantir le bon fonctionnement de d’une entreprise et en assurer sa pérennité à court et moyen terme. Face à de tels enjeux, une question légitime se pose : comment préserver et optimiser sa trésorerie pour éviter de se retrouver dans le rouge et ainsi risquer la faillite ? Nos experts Acting vous livrent leurs 5 conseils essentiels pour mettre toutes les chances de votre côté et ainsi vous développer en toute sérénité !
La trésorerie représente l’ensemble des liquidités dont l’entreprise dispose en banque à un instant T. Cela inclut l’argent disponible sur ses comptes bancaires et les fonds qu’elle peut mobiliser rapidement pour payer ses dépenses courantes (fournisseurs, salaires, charges, etc.).
En tant qu’indicateur clé de la santé financière à court terme, la trésorerie permet de mettre en lumière la capacité d’une entreprise à couvrir les besoins de paiements à un moment donné. A noter que deux situations sont possibles :
◉ Une trésorerie positive montre que l’entreprise a suffisamment de liquidités pour couvrir ses obligations
◉ Une trésorerie négative, à l’inverse, révèle un risque de ne pas pouvoir honorer ses dettes, ce qui pourrait conduire à des difficultés financières.
A présent que nous avons vu la définition de la trésorerie d’entreprise, regardons de plus près comment la préserver et l’améliorer…
Une des premières actions à réaliser est tout simplement d’établir un budget de trésorerie ! Mais encore faut-il le faire selon les bonnes pratiques. Analysons ce point ensemble…
Le budget de trésorerie permet d’anticiper en amont les éventuels besoins de financement à trouver pour l’entreprise. Il offre ainsi le temps nécessaire pour négocier les meilleures conditions et identifier le financement adéquat.
◉ Prendre appui sur son budget d’exploitation
De nombreuses entreprises commettent l’erreur de dresser un budget de trésorerie sur la base de l’année précédente (N-1). Cette approche peut conduire à négliger ou à mal évaluer les flux d’encaissement et les dépenses ! Afin de bien prévoir sa trésorerie, il est donc conseillé d’établir un budget de trésorerie à partir de son budget d’exploitation.
◉ Penser à le réaliser mensuellement
Autre point essentiel : penser à gérer sa trésorerie a minima mensuellement ! En effet, cela permet de s’assurer que l’entreprise dispose des fonds nécessaires pour faire face aux périodes creuses. Car oui, même une entreprise peu soumise à la saisonnalité peut rencontrer des mois où les besoins en trésorerie sont accrus ! Comme par exemple, lors du paiement des acomptes d’impôt sur les sociétés (IS).
En résumé, le budget de trésorerie devra donc être effectué mensuellement et sur une période de 12 mois pour couvrir à minima l’exercice fiscal.
◉ Intégrer plusieurs flux
Après avoir modélisé l’exploitation, il conviendra d’inclure dans le budget de trésorerie les flux liés aux investissements, l’impact de la TVA, ainsi que les remboursements de prêts et d’autres dettes financières.
◉ Et après ? Place à l’analyse
Une fois finalisé, le budget de trésorerie prendra la forme d’une courbe annuelle, illustrant les pics et les creux de liquidités. Un graphique qui permettra non seulement d’analyser votre situation actuelle mais aussi d’optimiser votre trésorerie pour la garder dans le vert !
Pour améliorer la gestion des encaissements, plusieurs leviers peuvent être activés.
Selon la nature de vos ventes, il peut être judicieux de demander des acomptes lors de la commande. Voici quelques exemples de secteurs d’activité où les acomptes à la commande sont couramment utilisés :
◉ Dans la restauration – privatisation
◉ Retail – Fabrication de produits finis, nécessitant l’achat de matières premières en amont
◉ Ingénierie -prestations de services
A noter qu’il est également possible de fixer des échéances de facturation qui diffèrent de l’avancement d’une prestation. En effet, vous pouvez opter par exemple pour un paiement basé sur des livrables spécifiques ou des étapes de chantier, plutôt que sur l’avancement global de la prestation. Une action qui ne sera que bénéfique pour votre trésorerie !
En complément de ces différents leviers, il peut être intéressant aussi d’accorder un délai de règlement plus court (voire un paiement comptant), en échange d’un escompte de règlement. Cela peut être particulièrement pertinent en période de trésorerie serrée ! Tout l’intérêt ici sera de trouver un équilibre entre une marge bénéficiaire réduite et une amélioration de la trésorerie.
Un autre élément important à ne pas négliger reste aussi la mise en place d’un contrat d’assurance-crédit. L’avantage ? Ce système vous permet d’être indemnisé en cas de défaillance de paiement de votre client. De manière générale, la prime d’assurance est calculée en fonction de votre chiffre d’affaires. Ainsi, avant d’octroyer un délai de paiement à votre client, pensez à vérifier l’encours assuré qui sera indemnisé en cas de non paiement !
Et enfin, ne négligez pas l’intérêt d’une procédure de recouvrement ! La mise en place d’un process régulier et récurrent de relance des clients, avant et après échéance aura un impact direct et rapide sur le niveau des retards. Car oui rappelons-le : bien souvent, il s’agit d’un manque de communication sur un litige sur la livraison ou un document administratif incomplet.
En complément de ces solutions « internes à l’organisation de l’entreprise, il existe aussi quelques pistes de financement des créances clients pour améliorer sa trésorerie. C’est ce que nous allons voir ensemble à présent…
Une dette fournisseurs représente les montants qu’une entreprise doit à ses fournisseurs pour des biens ou des services reçus, mais non encore payés.
La dette fournisseurs est un élément crucial de la gestion financière d’une entreprise, permettant de maintenir la liquidité tout en bénéficiant des produits et services nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.
Avant tout, rappelons un principe simple (mais efficace) : celui de négocier les délais de paiement. En effet, les fournisseurs ne proposent généralement pas ces conditions de manière spontanée. Pensez donc à vérifier la couverture crédit de votre entreprise et à négocier le délai maximal que vous pouvez obtenir, en tenant compte des encours garantis par les assurances crédit.
A cela s’ajoute aussi des possibilités de mise en place de contre-garantie (bancaire ou assurance) données au fournisseur pour que celui-ci accepte un délai de règlement de vos factures. Et enfin, lors d’un règlement à la commande (total ou partiel) exigé par le fournisseur, n’hésitez pas à négocier un discount sur le prix de vente. Toutes ces solutions sont simples à mettre en œuvre mais il est nécessaire de bien connaître ces financements et les intervenants du secteur !
Et cette négociation passe par une bonne définition des montants et la nature des financements. Voici quelques exemples de dispositifs :
Ces solutions permettent à une entreprise de céder ses factures clients à un organisme financier, qui avance immédiatement le montant de la créance. Le remboursement se fait lorsque le client règle effectivement sa facture à échéance.
Il existe plusieurs types de financement :
◉ La cession Dailly
◉ Le factoring
Ces cessions peuvent être avec ou sans recours (déconsolidant ou non).
Bien que ces financements soient relativement simples à mettre en place, ils exigent rigueur et une bonne compréhension de leur fonctionnement. Pour conserver une maîtrise efficace des encours clients, il est crucial de disposer d’une équipe financière dédiée au suivi de ces financements et à la gestion des encours.
Il existe également des solutions moins connues permettant d’obtenir une avance de trésorerie pour régler vos factures fournisseurs. Bien que ces options puissent être coûteuses, elles offrent un effet de levier qui peut aider à franchir un palier en termes de chiffre d’affaires. A noter que ce coût peut ainsi être récupéré dans la marge future !
Lorsque la trésorerie est fortement dégradée et qu’aucune des actions mises en place ne permet d’assurer suffisamment de liquidités pour régler vos dettes d’exploitation et financières sans puiser dans vos réserves, il est crucial de solliciter rapidement un expert ! Dans ce type de contexte, un Directeur financier expérimenté, et notamment dans le domaine du restructuring , sera un précieux atout pour dresser rapidement un diagnostic et trouver les solutions à activer.
Pour ce faire, cet expert suivra plusieurs étapes clés, à savoir :
◉ Analyser les performances historiques et échanger avec le dirigeant sur son ressenti ainsi que sa propre analyse de la situation pour comprendre l’origine des difficultés
◉ Vérifier que l’entreprise n’est pas en état de cessation des paiements. Cette étape est essentielle car elle conditionne la suite des solutions envisageables.
◉ Mettre en place des prévisions d’exploitation et de trésorerie, ainsi que la modélisation de plan d’actions pour retrouver une trésorerie excédentaire et un niveau suffisant correspondant aux besoins de l’activité de la société.
Cette situation complexe ne peut se gérer sans aide extérieure de spécialistes !
Optimisation des encaissements clients, gestion des dettes fournisseurs, négociations, financements… Comme évoqué tout au long de cet article, plusieurs leviers peuvent être activés pour préserver et maximiser la trésorerie de votre entreprise. Cependant, il est essentiel d’agir avant que la situation ne devienne critique et que les problèmes financiers ne soient difficiles à résoudre. N’attendez pas que votre trésorerie soit à sec ! Faites appel à un expert financier pour vous aider à sortir de ces difficultés. Un Directeur Administratif et Financier (DAF) à temps partagé pourra réaliser un diagnostic complet de votre situation et mettre en place un plan d’action sur mesure. Contactez-nous !
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