Structurer la fonction finance à chaque étape de son entreprise
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Structurer la fonction finance : à chaque stade, les bons leviers à activer

Lecture: 5min – Le 1er octobre 2025

La rentrée sonne souvent comme un moment décisif pour les directions financières qui souhaitent, à cette période, challenger leur organisation, ajuster la feuille de route et redéfinir les priorités. Mais avec l’objectif de croissance en ligne de mire et un contexte économique encore incertain, une question revient souvent : comment transformer la fonction finance en un véritable levier stratégique et de performance ? La réponse tient en une phrase : tout dépend du stade de développement de l’entreprise ! Car oui, les enjeux ne sont pas les mêmes pour une startup en construction que pour une PME déjà bien installée… Et donc les leviers à activer en diffèrent tout autant ! Voyons aujourd’hui les actions clés que le DAF peut mobiliser à chaque étape de la croissance…

 

 

Au démarrage : mettre en place des fondations solides   

 

Levier 1 : Mettre en place une comptabilité au carré

 

Dès lors qu’une jeune entreprise fait appel à un DAF pour l’accompagner, celui-ci a généralement une priorité en tête : sécuriser les fondations de la startup et lui donner une certaine visibilité financière. Car oui, qui dit startup dit souvent peu de cash et donc une trésorerie fragile, qui, mal gérée, peut tout droit la mener à la faillite !

 

C’est pourquoi, le DAF doit donc penser avant tout « comptabilité startup ». En effet, pour bien gérer la trésorerie, tout part d’une surveillance très pointue des entrées et sorties de cash. Chaque recette doit être enregistrée, chaque reçu centralisé, archivé et chaque dépense justifiée. Pour y parvenir, rien de tel que s’équiper des bons outils !

 

Mais le rôle du DAF va bien plus loin ! En véritable garant, il s’assure aussi que l’entreprise facture correctement ses clients… et surtout que ces derniers paient dans les délais fixés par le contrat. En bref, il s’assure que le cash rentre comme il le faudrait !

 

 ⚒️ Et côté outils ? 

Aujourd’hui, plusieurs solutions sur le marché permettent d’automatiser une partie de ces tâches pour gagner du temps et réduire les erreurs, ce qui facilite la construction de bases solides dès les premiers mois

 

 

Levier 2 : Sécuriser la trésorerie 

 

Comme évoqué précédemment, sécuriser les finances d’une entreprise fait partie des principales attributions du Directeur Administratif et financier.  Mais, au-delà de ce travail d’encadrement, cet expert de la finance a aussi une mission de taille auprès du dirigeant. En effet, ce dernier aide les entrepreneurs à se projeter et à prendre les bonnes décisions au bon moment, avant que tout ne vire au rouge et ne s’écroule.

 

Pour cela, le DAF s’appuie sur 2 outils clés :

 

L’exercice de prévisionnel : adossé à un Business Plan financier solide, il trace une trajectoire globale et permet d’anticiper les points sensibles selon différents scénarios.

 

Le prévisionnel de trésorerie : construit main dans la main avec le dirigeant, il reflète au mieux les futurs projets de l’entreprise, comme une levée de fonds par exemple.

 

 

 ⚒️ Et côté outils ? 

Si Excel reste pour beaucoup d’entreprise un incontournable, de plus en plus optent pour des prévisionnels dynamiques, connectés directement aux données comptables et bancaires, pour gagner en fiabilité et pouvoir tester plusieurs scénarios en quelques clics.

 

 

Levier 3 : Utiliser des Kpis simples… mais efficaces !

 

L’indicateur clé de performance est au DAF ce que le stéthoscope est au médecin : un outil vital pour écouter, diagnostiquer et analyser. Mais seulement voilà, l’univers des Kpis est (très) vaste et les dirigeants peuvent très vite s’y noyer avec des indicateurs parfois peu utiles à leurs organisations et priorités du moment.

 

En tant que DAF dans une startup, l’attention devra donc être focalisée uniquement sur les plus pertinents. Pour ce type de structure, une dizaine suffit largement. Et au-delà de leur quantité, les kpis financiers doivent également remplir un certain nombre de critères bien précis, à savoir être :

 

Lisible

Quantifiable

Suivable dans le temps

Comparable sur une période

 

Selon nos DAF à temps partagé ACTING, voici les 3 familles Kpis à suivre de près pour les jeunes entreprises :

 

◉  Les Kpis d’usage qui sont les plus utilisés au quotidien et connus par les différentes parties prenantes de la startup, comme ces fournisseurs notamment Exemple : BFR (besoin en fonds de roulement), Cash burn, DSO (délais de recouvrement client), DPO (délais de paiement des fournisseurs)

 

◉  Les Kpis opérationnelsqui permettent d’analyser le fonctionnement et l’efficacité des process mis en place par l’entreprise.
Exemple : Cycle de transformation, nombre de commande… etc

 

◉  Les Kpis de comparaison qui donneront une vision sur la performance (ou non) de l’entreprise sur des périodes données
Exemple : Ratio equity, ratio endettement…

 

 

 ⚒️ Et côté outils ? 

Un tableau de bord clair, mis à jour automatiquement, permet de suivre en temps réel des indicateurs comme le cash burn ou le BFR sans passer des heures à manipuler des fichiers.

 

💡 Et aussi ? S’entourer des bonnes personnes dès le départ !


Comme on le répète souvent aux entrepreneurs : faire appel à un Directeur Administratif et financier est essentiel pour poser des bases solides, anticiper et préparer l’avenir. Pour les startups, la formule du DAF à temps partagé est d’ailleurs la plus économique et flexible, car parfaitement adaptée aux problématiques de ces jeunes entreprises en manque de moyens.  Pour mieux comprendre son fonctionnement et ses avantages, découvrez notre article :  5 bonnes raisons de  faire appel à un directeur financier externalisé.

 

En complément, d’autres experts de la finance peuvent jouer un rôle précieux pour renforcer les actions menées par le DAF et aider l’entreprise à se structurer, se sécuriser et grandir dans de bonnes conditions. Parmi eux se trouve l’expert-comptable, l’avocat, prestataire de paie … etc Grâce à son différent réseau, le directeur financier peut adresser au dirigeant les bons contacts.

 

 

Croissance : passer de la gestion à l’anticipation.  

 

Levier 1 – Attribuer les dépenses au bon endroit et responsabiliser

Chiffre d’affaires en plein boom, clients toujours plus nombreux, expansion, premiers recrutements… Aucun doute ici : l’entreprise a trouvé son marché et entre en phase de forte croissance ! Mais contrairement à l’étape « startup », ce stade ouvre la porte à de nouveaux enjeux. Deux priorités se dessinent alors clairement : atteindre la rentabilité et scaler intelligemment.

 

Et dès lors que l’entreprise grandit, les flux de trésorerie suivent cette même trajectoires et…peuvent se multiplier très vite ! Le rôle du DAF est alors clair ici : traquer les dépenses inutiles et s’assurer que chaque euro investi servira réellement la croissance.

 

 

 ⚒️ Et côté outils ? 

Pour y parvenir, les outils de reportings sont ses meilleurs alliés. À ce stade, il devient indispensable d’adopter une solution dédiée. Grâce à ces outils, le DAF peut obtenir une visibilité en temps réel sur les flux sortants, renforcer le contrôle des dépenses… et surtout la possibilité d’allouer directement des budgets aux équipes. Un levier efficace et utile pour responsabiliser chacun dans la maîtrise globale des dépenses de l’entreprise !

 

Levier 2 – Structurer un vrai contrôle de gestion

 

À ce stade, le chiffre d’affaires global ne suffit plus comme indicateur clé. Dans une logique de performance, le DAF doit aller plus loin et analyser en détail les différentes strates du business comme …

 

◉   Les résultats par BU

◉   Les résultats par produit

◉   Les résultats par canal

 

Durant cette phase de croissance, les indicateurs suivis sont davantage orientés vers l’opérationnel afin d’identifier les meilleurs leviers de performance. (Exemple : temps nécessaire pour générer une facture, durée pour conquérir un nouveau marché, efficacité d’un canal de vente…)

 

 ⚒️ Et côté outils ? 

Un reporting BI segmenté par BU, produit ou canal, mis à jour automatiquement, évite les retraitements manuels et offre au DAF une vision précise de ce qui crée réellement de la valeur.

 

Levier 3 – Mettre en place des budgets prévisionnels et scénarios

 

Qui dit entreprise en forte croissance dit aussi structuration. Recrutements, apparition d’un premier CODIR, nomination de responsables de pôles stratégiques… Cette nouvelle organisation permet d’aller plus loin sur des sujets nécessitant des expertises pointues (marketing, technique, commercial, etc.).

 

Mais en plus d’apporter de nouvelles compétences clés, cette configuration offre aussi un appui précieux au dirigeant pour l’aider à mieux définir les ressources à allouer pôle par pôle. Grâce aux remontées de ces responsables, les actions prioritaires sont mieux définies et les ajustements budgétaires nécessaires signalés pour atteindre efficacement et avec réalisme les objectifs fixés par l’entreprise.

 

Dans ce contexte, le rôle du DAF est central. Il reste à l’écoute de ces responsables, budgétise au plus juste et s’assure du meilleur équilibre financier possible en fonction des scénarios.

 

 ⚒️ Et côté outils ? 

Des outils de business intelligence permettent désormais de simuler plusieurs scénarios budgétaires en parallèle, ce qui facilite les ajustements rapides et sécurise les décisions stratégiques.

 

 

Levier 4 – Optimiser le cash-flow

Dès lors que l’entreprise voit plus grand et a besoin davantage de ressources pour atteindre ces ambitions, le Directeur financier se lance dans deux nouvelles missions hautement stratégiques ;

 

◉  Améliorer la gestion actuelle du cash : affacturage, analyse des coûts, renégociation des prix en fonction de la volumétrie, revue de l’échéancier de paiement…

 

◉   Trouver des nouveaux fonds: renforcement des fonds propres, ouverture du capital…

 

💡 Bon à savoir : Lors d’une recherche de financement, le DAF joue aussi un rôle d’alerte auprès du dirigeant. Il doit l’informer des conséquences à long terme de ses choix :  Un prêt implique de rembourser chaque euro emprunté et une levée de fonds engage l’entreprise vis-à-vis de ses investisseurs.

 

 

Maturité : à la recherche de la rentabilité durable  

 

Levier 1 – Développer une culture de la data financière

 

Une fois cette étape de scaling réussie, le travail du DAF ne s’arrête pas là. Bien au contraire, son rôle monte une fois de plus en puissance ! Son  objectif à ce stade ? Passer de l’hypercroissance maitrisée à la rentabilité ! Comment ? En faisant de la finance un véritable moteur de prise de décisions.

 

Ici, le DAF n’est plus uniquement le gardien des comptes. Il est le chef d’orchestre de la data financière, garant de sa fiabilité, de sa diffusion et surtout de sa compréhension par tous les décideurs. Son rôle ? Transformer des chiffres bruts en indicateurs accessibles, actionnables et partagés.

 

Pour développer cette fameuse culture de la data financière 3 leviers sont à la portée du DAF :

 

◉  La fiabilité des données : instaurer des process solides pour garantir une information juste et en temps réel.

◉  La pédagogie : rendre les données lisibles, compréhensibles et utiles au quotidien pour les managers et les opérationnels.

◉  La transversalité : casser les silos pour que la finance ne soit pas un service isolé, mais une source commune de vérité qui irrigue toute l’entreprise

 

⚒️ Et côté outils ?

Centraliser la donnée financière dans un seul outil et la rendre accessible en temps réel à l’ensemble du CODIR est un levier puissant pour casser les silos et faciliter la prise de décision !

 

Levier 2 – Intégrer la finance dans les choix stratégiques (M&A, diversification)

 

En plus de créer cette culture de la finance, le DAF se retrouve également au cœur des décisions structurantes de l’entreprise. Qu’il s’agisse d’une opération de croissance externe (M&A) ou d’une diversification d’activités, son rôle est de transformer l’intuition stratégique en décision rationnelle. Il pèse chaque choix et s’assure que ces derniers s’inscrivent dans une trajectoire de performance durable.

 

Concrètement, il intervient à 3 niveaux :

Évaluer : le DAF analyse la viabilité financière des projets, modélise le Business Plan et anticipe ainsi au mieux les risques.

 

Arbitrer : sur la base de cette analyse, il apporte une vision claire sur le retour sur investissement attendu, la structure de financement et l’impact sur la trésorerie.

 

◉  Accompagner : Une fois l’arbitrage réalisé, le DAF pilote le projet opérationnellement avec sa vision financière (Exemple : intégration post-acquisition, déploiement d’une nouvelle activité…).

 

Qu’il s’agisse de poser des bases solides au démarrage, d’anticiper et d’ajuster les scénarios en phase de croissance ou de transformer la fonction finance en véritable copilote stratégique à la maturité, le DAF joue un rôle clé à chaque étape de la vie de l’entreprise. Grâce à son expertise et à sa boîte à outils, il est bien plus qu’un gardien des chiffres. Il éclaire, anticipe et se positionne en tant que bras droit du dirigeant pour aider ce dernier à prendre les meilleures décisions au bon moment. Avec les bons outils et une organisation adaptée, la finance peut devenir une véritable boussole, permettant aux dirigeants d’agir vite et de piloter leur entreprise en toute sérénité. Startups, scale-up ou entreprises matures en quête de rentabilité, vous recherchez votre futur Business partner pour vous aider sur vos problématiques financières ? Contactez-nous !

 


 

ARTICLE CO-REDIGE AVEC NOTRE PARTENAIRE  FINTHESIS

Finthesis propose une plateforme de Business Intelligence et de data visualisation dédiée aux experts-comptables et aux DAF.

 

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