enjeux RSE
Notre blog

En quoi les enjeux RSE redéfinissent les priorités des entreprises aujourd’hui ?

Lecture: 5min – Le 31 janvier 2024

RSE : trois petites lettres qui résonnent de plus en plus au cœur des entreprises. Si par le passé, la RSE pouvait s’avérer accessoire et indépendante de la réussite des entreprises, il leur est désormais impossible de faire l’impasse sur cette dimension aujourd’hui ! Bien au-delà d’un simple « effet de mode », les raisons de s’y pencher très sérieusement sont multiples pour toute société qui se projette dans une vision à 3, 5 ou 10 ans. Mais que se cache-t-il exactement derrière ce concept de « Responsabilité Sociale des Entreprises » ? Quels sont les enjeux qui redéfinissent leurs priorités aujourd’hui ? Analysons ça ensemble à travers ce premier article sur le thème de la RSE. 

 

 

Mais avant… RSE, de quoi parle-t-on ? 

 

Connue sous l’acronyme de RSE, la « Responsabilité Sociale des Entreprises » se définit comme l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises pour respecter les principes du développement durable (social, environnemental et économique) tout en restant économiquement viable.

 

Comme son nom l’indique, la RSE s’appuie sur 3 grands piliers à savoir :

 

La responsabilité sociale, qui cherche à satisfaire les besoins essentiels de l’homme en matière de santé, d’habitat, d’éducation, d’équité, d’emploi… etc.

La responsabilité environnementale, qui correspond au respect de l’environnement en préservant la diversité des espèces, des ressources naturelles et énergétiques.

La responsabilité économique, qui pose la question de comment créer des richesses et améliorer les conditions de vie matérielles.

 

Du côté de la Commission européenne, la RSE se définit comme : « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». Ces deux définitions reviennent à une seule et même notion : celle d’une démarche volontaire des entreprises pour avoir un impact positif sur leur environnement et le vivant.

 

RSE : Des enjeux qui s’imposent dans les entreprises   

Se conformer à une réglementation de plus en plus stricte

 

Au même titre que le fameux adage « nul ne peut ignorer la loi », il semble désormais aujourd’hui que « nul ne peut ignorer la RSE » ! Un des premiers enjeux pour les entreprises reste donc bien évidemment de se conformer à la réglementation sur le sujet. Bilan carbone, CSRD, taxonomie verte… le cadre législatif en matière de RSE se construit progressivement au fil des années et s’est déjà véritablement durci avec des obligations bien plus strictes qu’auparavant. De nouvelles règles du jeu qui touchent aujourd’hui de plus en plus d’entreprises, jusque-là épargnées par le sujet.

 

💡 Le cas de la CSRD 

Pour illustrer ces changements, prenons l’exemple tout récent de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui est applicable depuis le 1er janvier 2024 dans le droit français. Véritable révolution normative du rapport extra-financier au niveau européen, cette nouvelle directive se présente comme bien plus exigeante que ne pouvait l’être sa prédécesseuse, la DPEF (Déclaration annuelle de performance extra-financière). À noter tout de même que toutes les entreprises ne sont pas impactées au même niveau ! En effet, cette réglementation s’impose différemment selon le secteur d’activité, la taille d’entreprise, le type de marché (B to B ou B to C), etc

 

En bref, rien que ce premier enjeu impose aux entreprises une vraie réflexion sur le sujet pour être en règle ! Dans le cas de la CSRD par exemple, les sanctions peuvent prendre plusieurs formes, comme :

 

Une déclaration publique décrivant l’infraction
Une ordonnance de cessation et d’abstention
Une sanction administrative pécuniaire

 

 

Répondre aux attentes de l’écosystème de l’entreprise RSE

 

Les partenaires de l’entreprise (fournisseurs, prestataires…) déjà soumis à la RSE

Au-delà du cadre réglementaire, l’écosystème des entreprises exerce une influence de plus en plus forte sur l’intégration de la RSE à leur stratégie. En effet, même si certaines d’entre elles ne sont pas directement concernées par la réglementation, elles ne sont pas pour autant à l’abri de rendre des comptes à leurs clients et fournisseurs, eux-mêmes soumis à certaines réglementations et normes élevées ou encore lancés dans une démarche volontaire de certification.

 

💡 Exemple 1 – la certification EcoVadis

L’évaluation EcoVadis permet d’analyser la qualité des actions menées par l’entreprise sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Dans cette démarche volontariste est pris en compte l’impact des partenaires commerciaux d’une entreprise !

 

💡 Exemple 2 – Scope 3 

Certaines entreprises (de plus de 500 salariés) ont l’obligation de fournir un bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) à l’État. Pour quantifier les émissions d’une entreprise, ces dernières sont classées en 3 catégories : les émissions directes (scope 1), indirectes liées à l’énergie (scope 2) et tout le reste (scope 3). Pour cette dernière rubrique, les fournisseurs d’achat de marchandises ou de services peuvent être sollicités par ces entreprises soumises à obligation pour rendre eux-mêmes des comptes. Cela peut même devenir un vrai critère discriminant dans certains appels d’offres. 

 

 

Des consommateurs plus EXIGEANTS

La prise de conscience des problèmes environnementaux, sociaux et économiques connaît une forte progression dans l’esprit des consommateurs. Ces derniers se montrent davantage attentifs sur leurs achats et donc l’impact des entreprises. Et attention à l’effet Greenwashing ! La simple communication sans preuve concrète ne passe plus. Les consommateurs attendent désormais des résultats tangibles et mesurables. La RSE se présente donc comme un facteur de transformation de l’expérience client.

 

Des candidats plus attentifs a la rse

Les consommateurs ne sont pas les seuls à s’intéresser à la question de la RSE. Force est de constater également que de nombreux talents refusent désormais de travailler pour une entreprise qui ne possède pas une véritable culture RSE. Celle-ci est donc aujourd’hui un levier puissant pour renforcer sa marque employeur !

 

Des investisseurs plus sélectifs 

Du côté du financement, la RSE attire aussi davantage l’attention des investisseurs. Avec des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) de plus en plus rigoureux, les entreprises qui négligent ces aspects limitent donc considérablement leurs chances d’obtenir des financements et concrétiser leur levée de fonds.

 

En résumé, ignorer les enjeux RSE fait désormais prendre le risque d’un isolement progressif de l’entreprise comprenant une perte d’activité, de rentabilité et de trésorerie potentielles.

 

Directeur financier temps partagé

 

Préparer l’avenir et ses lourds impacts financiers

 

Pas encore convaincu ? Alors projetons-nous à présent dans les scenarii de réchauffement climatique, de la consommation excessive des ressources planétaires et des futurs impacts ! Ne pas intégrer la RSE revient à ignorer dans son modèle économique et son budget d’entreprise l’augmentation très probable d’un certain nombre de coûts tels que :

 

Les matières premières 
Le transport 
L’énergie
Les assurances
(avec la multiplication des catastrophes naturelles)
Les nouvelles taxes 
(comme la taxe carbone)
Le financement (avec des taux plus élevés)
      Etc…

 

Il est important de noter que la transformation du modèle économique d’une entreprise intégrant pleinement les enjeux RSE nécessite du temps. Ainsi, comme vous l’aurez compris : le temps presse pour éviter de se confronter aux problématiques ci-dessus et assurer à son entreprise une performance durable !

 

Exploiter les données : une collecte complexe mais au potentiel immense !

 

Depuis plusieurs années, les données sont devenues un enjeu essentiel pour les entreprises, que ce soit pour évaluer leur performance ou valoriser leurs propres données auprès de leur écosystème. Et dans ce domaine, la RSE ne fait pas exception ! D’autant plus que la réglementation actuelle, dont l’arrivée toute récente de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), nécessite à présent de rendre des comptes à l’État, au risque de s’exposer à diverses sanctions.

 

Comme le dit si bien l’adage « on améliore que ce que l’on mesure ». Par conséquent, la collecte mais aussi le traitement de cette « data » sont essentiels pour mener à bien des actions réellement impactantes au sein de l’entreprise et auprès de tout son écosystème.

 

💡 Bon à savoir 

Si l’enjeu est évident, la collecte de cette data reste en revanche très récente sur la partie environnementale, en particulier sur le scope 3 (cf plus haut). D’ailleurs, c’est la complexité à avoir des données concrètes qui a ouvert la porte très longtemps au greenwashing pour de nombreuses entreprises !

 

Bénéficier de nombreuses aides et subventions

 

Comme évoqué précédemment, les enjeux liés à la RSE sont souvent complexes et nécessitent un vrai changement de « mindset ». C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses aides et subventions ont fait leur apparition ! Les différents dispositifs mis en place aujourd’hui se présentent donc une vraie opportunité pour mettre en œuvre sa stratégie à moindre coût. Plus d’excuse pour se lancer !

 

💡 Notre conseil  

Une fois le diagnostic et la stratégie RSE définie, nous vous conseillons d’aller chercher ces aides auprès de l’ADEME ou encore de bpifrance. 

 

Que ce soit pour être conforme à la réglementation, répondre aux nouvelles exigences de ses partenaires, des attentes de ses clients ou tout simplement agir face à l’urgence climatique que nous vivons, les raisons de mettre en place une politique RSE dans son entreprise sont nombreuses. Pour chacune d’entre elle, le défi consiste à élaborer une stratégie globale répondant à l’ensemble de ces enjeux. Une mise en œuvre opérationnelle qui nécessite bien souvent une montée en puissance à tous les niveaux de l’entreprise ! DAf, DRH, Office Managers… la RSE concerne toutes les fonctions stratégiques. Pour vous accompagner sur ces sujets et faire de votre entreprise durable, Acting se tient à votre disposition ! Prêts à vous lancer ? Contactez-nous

 

 

 

 

D’autres articles qui pourraient vous plaire

DAF à temps partagé vs consultant finance : quelles différences ?
6 étapes pour réussir l’embauche de son premier salarié
#ActingTeam : Rencontre avec Guillaume Camus, DAF à temps partagé à Lyon
Des compétences de haut niveau aux parcours riches
Des profils adaptés pour une intervention au bon niveau
Un réseau d’expertise et d’entraide très actif

Des questions ?

Vous souhaitez découvrir notre accompagnement en direction financière à temps partagé ?